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Sweet Home 3D Blog

This blog presents news and tips about Sweet Home 3D.

And you, what do you know about GNU GPL?

 A recent nice review about the new version of Sweet Home 3D in Framablog and the coming 30th birthday, in october 2015, of the Free Software Foundation, gave us the idea of this article about the Sweet Home 3D license, GNU GPL, and Richard Stallman, the person who launched this license.
We made our enquiry (but in French!)

 La publication d’un entretien récent sur Framasoft, le réseau dédié au logiciel libre, et les 30 ans, en octobre prochain, de la Free Software Foundation, nous ont donné l’envie de faire un petit point sur la licence de Sweet Home 3D, la GNU General Public License, et sur son concepteur, Richard Stallman, informaticien de génie, pas toujours bien connu en France.

 

Logos officiels de GNU et de la version 3 de la licence

Et vous, que savez-vous de la licence GNU GPL ?

Commençons par un petit rappel utile : un logiciel est considéré, au même titre qu’un livre, un film, une musique ou un tableau, etc... comme une œuvre de l’esprit. Jusqu’au 17ème siècle, celles-ci n’étaient protégées par aucune juridiction et l’on pouvait recopier et utiliser une œuvre sans se poser de question.
Puis, le Copyright, dans les pays anglo-saxons, et le Code de la propriété intellectuelle, en France, sont nés au 18ème siècle pour protéger les auteurs et leur permettre de recevoir une rémunération proportionnelle aux copies de leurs œuvres.
En ce qui concerne les logiciels, c’est à partir des années 1980 que la notion de propriété s’est posée, au moment de la création des logiciels grand public et professionnels. Il s’agissait cependant moins de protéger le créateur d’un logiciel que de privatiser ces logiciels… et évidemment de les financiariser (on peut lire un fort intéressant rappel de ces notions de droits d’auteur dans le numéro 97 de la revue Technologie de l’Éducation nationale).

C’est au sein du Laboratoire d’Intelligence Artificielle du Massachussetts Institute of Technology (MIT) que Richard STALLMAN, hacker de génie, assiste à ce se processus de privatisation qui se met peu à peu en place chez les grands opérateurs du système.

Nous sommes fin 1970/début 1980 ; il faut imaginer une équipe des pionniers de l’informatique, hackers passionnés, chevelus et rebelles - on ne disait pas encore « geeks » - travaillant nuit et jour dans une atmosphère très seventies.
Richard Stallman, attaché à cette ambiance communautaire, dans laquelle il s’est épanoui, et à l’éthique scientifique héritée des milieux mathématiciens (il a fait d’abord de brillantes études de mathématiques à Harvard) commence alors à s’opposer au verrouillage des logiciels.
Il a ainsi l’idée d’écrire une règle, directement dans le code source (de l’Emacs, sur lequel il travaille à l’époque). Celle-ci stipule que les utilisateurs sont libres de modifier et de redistribuer le code, à la condition de reverser en retour à la communauté les extensions sur lesquels ils travaillent.
C’est une sorte de contrat social avec tous les hackers qui apporteront une pierre à l'édifice, et plus généralement une forme de propriété commune qui entretient un cercle vertueux d’amélioration des logiciels.

En septembre 1983, de plus en plus en butte avec le système de privatisation qui gagne du terrain, Stallman annonce le développement d’un système d’exploitation libre qu’il nomme GNU et qui a pour but d’être un équivalent libre d’Unix.
GNU veut dire « Gnu’s not Unix » : Gnu n’est pas Unix. UNIX est le système d’exploitation multitâche et multi-utilisateur créé dès 1969 et qui a généré la grande famille des BSD, OS X Android, mais a aussi inspiré le logiciel libre Linux, créé par Linus Torvalds.

En octobre 1985, il crée la Free Software Foundation organisme à but non lucratif dont la mission est la promotion de logiciel libre et la défense des utilisateurs, puis publie le manifeste GNU dans lequel il fait connaître les motivations et les objectifs du projet et demande l’appui de la communauté informatique mondiale.
Il popularise ensuite le concept de « copyleft » jeu de mot en opposition avec la notion de copyright.

Au début des années 90, grâce à Stallman, le mouvement est lancé : distribuer un programme sous GNU GPL est désormais connu et est devenu un message sans équivoque. Ses grands principes sont :

  • la liberté d'utilisation : le propriétaire de l'œuvre garantit la liberté d'utiliser son œuvre pour tous les usages ;
  • la liberté de modification : le propriétaire de l'œuvre octroie à l'utilisateur le droit de modifier son œuvre sans avoir même à demander une autorisation ;
  • la liberté de redistribution : l'utilisateur a le droit de copier l'œuvre autant qu'il le souhaite et de redistribuer cette œuvre à qui il voudra ;
  • la liberté de publication : enfin le propriétaire de l'œuvre octroie à l'utilisateur le droit d'améliorer l'œuvre et de redistribuer cette œuvre modifiée sous la même licence.

Au cours de ces trois dernières décennies, Richard Stallman a reçu, entre autres, le Prix MacArthur (« le prix des génies »), un nombre incroyable de doctorats honorifiques et a été nominé au Temple de la renommée d’internet dans la catégorie des innovateurs.
Aujourd'hui, il continue à sillonner le monde comme porte-parole des logiciels libres, show man plein d’autorité mais aussi d’humour.


Richard Stallman en 2014 – Photo Wikipedia

Pour en savoir plus, il est intéressant de lire sa biographie autorisée, intitulée « Richard Stallman et la révolution du logiciel libre » publiée chez Eyrolles (et évidemment en chargement libre sur framabook.org). Elle nous rappelle l’esprit communautaire et libertaire des informaticiens du AI Lab du MIT, l’éthique de ces premiers hackers (principes de liberté, de confiance, de partage, de responsabilité et de pérennité…) ou le fameux incident déclencheur de la photocopieuse Xerox du centre (dont le code source était verrouillé) que Richard Stallman ne manque pas de rappeler au début de ses conférences.
Le livre est aussi une intéressante contribution à l’Histoire de l’informatique et de ses grandes inventions. On apprend également sur la personnalité complexe de Stallman (il est également passionné de danse folklorique !), sur son inlassable, et parfois affectif, combat pour défendre le concept originaire de la licence GNU GPL.
Le livre est par ailleurs très précis sur les nuances entre les notions de logiciel libre et d’open source, celles de copyright et de brevets...

Enfin, le site personnel de Stallman (en anglais) renseigne bien sur l’activiste militant (y compris sur le plan politique ; il est militant écologique) et l’empêcheur de tourner en rond qu’il continue à être (il est évidement anti-Amazon, anti-Skype, anti-Apple, anti-Facebook, anti carte d’identité, etc…!). Le tout avec beaucoup d’humour.

Sweet Home 3D n’est peut-être pas contre tout cela ;-), mais c’est en connaissance de cause que dès sa création en 2005, Sweet Home 3D s’est mis sous licence GNU GPL. Pour plus d’informations, veuillez lire la page concernant sa licence.


Besoin d’un ordi dans votre maison ? Voici les ordinateurs proposés dans Sweet Home 3D !

Nous espérons que ce post un peu long vous a intéressé. Nous reviendrons sur ce sujet en octobre prochain, avec un état des lieux actuels sur le logiciel libre.



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